Le livre, "Paris, une capitale au-dessus du volcan, 1910-1940" est un ouvrage complet édité par les Editions Nicolas Chaudun. Images inédites, artistes du moment, nostalgie des lieux et des métiers, retrouvez l'ambiance des années folles grâce à l'Agence Roger Viollet qui a fourni la grande majorité des photos.
Ce sont en effet plus de 170 clichés qui ont été sélectionnés, présentés par Vincent Bouvet à travers des portraits d'artistes qui ont marqué l'histoire d'un Paris encore brillant pendant l'entre-deux-guerres. La fin de l'ouvrage marque également la fin d'une belle époque, qui n'appartient aujourd'hui qu'au souvenir, stoppée dans son élan par l'occupation allemande.
Une femme parade dans une Chrysler décapotable en 1938, pour un concours d'élégance qui n'existe plus depuis
Devant un bistrot typiquement parisien, deux maîtres de la révolution cubiste discutent. Jan et Joël Martel sont deux sculpteurs emblématiques de l'époque, connus pour leur travail inspirés d'animaux et de religion
Les Halles en 1931. Avant de devenir un complexe structuré, Les Halles étaient une gigantesque place représentative d'une culture populaire très forte, entre soupe à l'oignon et petits marchands, produits alimentaires et folklore urbain.
Joséphine Baker est une icône de ces années décomplexées. Belle et aimable, elle a marqué son époque grâce à un physique incroyable, devenant un modèle très demandé dans les années 1920. Elle pose ici en 1926 pour la campagne publicitaire de son spectacle, "La Revue Nègre", devant l'objectif de Boris Lipnitzki
La débrouille faisait partie du paysage parisien pendant l'entre-deux-guerres. Le métier de chiffonnier, qui disparut après les années 1960, était particulièrement présent dans la capitale. Les chiffonniers vendaient toutes sorte de babioles et de matériaux glanées ici et là.
L'écrivain André Gide, avec son éternelle cigarette, prend la pose devant son piano. Fondateur de "La Nouvelle Revue Française", il était fortement attaché au respect des choix individuels dans ses romans.
Dans les années folles, La Coupole était la brasserie à fréquenter pour rencontrer du beau monde. Peintres, musiciens, artistes et fêtards se retrouvaient régulièrement le soir dans cet espace gigantesque. Ouvert en 1927, la brasserie fait toujours partie des lieux "bohême" de la capitale
Poésie, romans, théâtre, musique... Jean Cocteau est une véritable figure artistique de l'entre-deux-guerres qui côtoyait les grands noms de la création parisienne. Sa carrière de poéte fut également marquée par le théatre et le cinéma qui lui permirent d'exprimer pleinement son talent.
Proche de Jean Cocteau, Jean Marais rencontra un énorme succès populaire au théatre avant de débuter une carrière cinématographique en 1943. Bel homme, on le voit ci-dessus déguisé lors d'un bal costumé chez le comte de Beaumont en 1939
Avant de devenir une marque de luxe internationallement connue, Chanel était avant tout une femme, Coco, de son vrai nom Gabrielle Chanel, qui marqua son temps par sa créativité et son indépendance artistique. Dans les années 1930, elle revient à un style plus féminin après avoir emprunté les lignes épurées du vestiaire masculin.
A partir de 1922, Robert Desnos s'adonne à l'écriture automatique. Sous hypnose, il écrit à toute vitesse des textes dans un demi sommeil. Photo prise en 1927
Posant en 1912 dans les loges du Bataclan, Colette se dévoile cuisses découvertes et cheveux courts, affirmant ainsi son émancipation. La romancière nourrit également ses écrits d'une sensualité débordante
Charles Trénet en 1938
Après ses débuts en 1933, le chanteur Charles Trénet remporta un triomphe historique en 1938 au music-hall ABC et reçut le Grand Prix du Disque la même année
Né à Tokyo en 1886, Léonard Foujita apprend le français très tôt et étudie les beaux-arts au Japon. Il débarque en France en 1913 et deviendra un des plus grands peintres avant-gardistes de la scène artistique parisienne à partir des années 1920, grâce à un savant mélange entre tradition japonaise et réalisme occidental
En 1940, l'occupation nazie s'installe même dans la chambre des députés. L'armée allemande y refait la décoration à l'effigie du Führer, imposant une tête sculptée d'Adolph Hitler sur un pupitre habillé du drapeau nazi. La guerre marquera la fin de ces années brillantes